
« Et me voilà, le 1er juillet, partie pour un séjour, non pas de deux semaines mais de deux mois, en terre inconnue : l’Écosse. »
Chloé avait de tout autres projets pour ses vacances que de passer deux mois dans une université à prendre des cours d’anglais. Et le fait que cette université se trouve à Édimbourg n’arrange rien : elle sait à peine où se trouve l’Écosse sur la carte mais, une chose est sûre, c’est bien trop loin de chez elle ! Chloé est bien décidée à se réfugier sur les forums d’internet pour échapper à cet exil forcé.
Mais son séjour dans la capitale écossaise lui réserve bien des surprises. De rencontres en amitiés, et davantage, Chloé finira par apprécier son été studieux bien plus qu’elle ne s’y attendait…

Une situation initiale assez drôle et un petit voyage en Écosse très plaisant vous attendent dans ce livre.
Une jeune fille qui débarque en Écosse avec un Anglais approximatif, envoyer là-bas par ses parents justement pour l’améliorer. Voici la situation initiale que nous retrouverons dans ce roman qui vous fera certainement sourire dès les premières minutes grâce à Chloé et sa présentation à sa famille d’accueil, qui ne parle pas du tout français.
Un Young Adult mélangé à du feel good qui fait du bien au moral et m’a permis de m’évader le temps de ma lecture, ici pas de prise de tête, ni de remise en question, juste un livre qui fait du bien et qui ce lit très rapidement.
Le personnage de Chloé a réussi à m’arracher quelques rires à certains moments avec ses situations parfois assez drôles. Elle a quand même réussi à m’exaspérer de temps à autre, elle ne se rend pas compte avant un certain temps de la chance qu’elle a de faire ce voyage, qui n’est pas donné à tout le monde et est une très bonne idée pour se familiariser avec la langue. Elle se plaint aussi assez régulièrement même quand il n’y a pas vraiment de raison à cela. Chloé a tout de même des idées très originales pour son jeu mobile.
Liam est un tout autre personnage, artiste dans l’âme, son but est surtout de voyager. Il a écrit une pièce de théâtre que je vous laisserai le plaisir de découvrir en lisant le livre et il est passionné par les recherches. Il a d’ailleurs adoré chercher des faits historiques pour sa pièce. Le personnage est très intéressant et attachant, je l’ai même préféré au personnage de Chloé. J’ai remarqué qu’il était très tactile dès le départ, mais un peu comme tous les Écossais que j’ai pu croiser dans ce roman.
Même si l’histoire d’amour est évidente dès le début elle n’en reste pas moins très jolie et remplie d’un peu de naïveté des deux protagonistes, ils ne savent pas vraiment comment s’y prendre et ne cessent de s’entraider et de se rapprocher tout au long de l’histoire. J’ai beaucoup apprécié que les deux personnages aient des passions assez différentes l’une de l’autre même si elles sont toutes les deux dans le domaine artistique.
– Euh… I am Chloé. Nice to meet you. +1 pour Chloé qui a fais sa première phrase en anglais !
Chloé dans « un été en écosse »
Conrad est un étudiant qui est comme Chloé envoyé dans le pays pour améliorer son anglais, l’amitié qui les lie est vraiment belle et plutôt atypique sachant qu’il ne parle pas français, ils arrivent à se faire comprendre à leurs manières bien à eux. Ils sont tous les deux directement très fusionnels et ils rigolent de leurs accents respectifs. C’est un personnage très drôle dans ses manières d’agir, il est aussi très attachant. Il est toujours naturel et vient en aide à ses amis sans se poser de question avec sa façon bien à lui.
J’ai quand même trouvé dommage qu’il n’y ait pas plus de déscription pour les paysages, on ne se rend pas compte de la beauté de ceux-ci à travers le livre et j’ai dû faire des recherches pour mieux visualiser les lieux. J’aurais quand même aimé pouvoir m’en imprégner durant toutes ma lecture. Mais je trouve ça plutôt bien, ca incite à faire des recherches pour découvrir cette magnifique culture.
À la fin du livre, l’autrice nous met les différents lieux réels ainsi que les choses propres à la communauté écossaise qui sont cités dans le livre pour mieux comprendre certains mots, certaines origines. J’ai trouvé ça vraiment intéressant et vraiment bien de le préciser à la fin.
Même si la romance n’est pas mon style de prédilection j’ai surtout choisi de lire le livre pour ce qu’il proposait. Un voyage, une nouvelle culture, les personnages étaient aussi un élément clé de l’histoire et je les ai tous appréciés avec leurs personnalités propres. Même si la romance prend une place dans le livre, elle n’est pas non plus le seul thème abordé, il y a énormément d’amitié et le sujet des passions aussi. Je remercie l’autrice de m’avoir permis de faire ce voyage et de découvrir énormément de choses que j’ignorais sur l’Écosse.

Titre : Un été en Écosse
Autrice : Laurence Erwin
Format : ebook
Nombres de pages : 306 pages
Date de parution : 13/08/2020
En exclusivité, une interview de l’autrice du livre
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire des livres ?
J’ai eu la chance d’être toujours entourée de livres. À force de lire et d’inventer des histoires avec mes frères quand j’étais petite, je crois que c’est tout naturellement que l’idée d’écrire s’est fait une place dans mon esprit.
Pourquoi avoir choisi l’Écosse comme lieu pour votre livre ? Y êtes-vous déjà allée ?
Je suis passionnée par l’Écosse depuis de nombreuses années maintenant ! C’est une nation qui a été longtemps relativement ignorée des Français (qui la confondent souvent avec l’Angleterre !) bien que cela change depuis quelques années avec les nombreux événements qui se sont passés au Royaume-Uni (le référendum au sujet de l’indépendance de l’Écosse, le Brexit…). Et pourtant, l’Écosse a une histoire bien à elle, passionnante, et qui plus est étroitement liée à celle de la France, à tel point que j’ai fait de la recherche sur le sujet pendant mes études d’anglais (et rédiger deux mémoires sur le nationalisme écossais !). Sans parler bien entendu de ses paysages et de la gentillesse des Écossais ! J’ai eu la chance d’aller là-bas deux fois et j’espère bien pouvoir y retourner !
Être écrivain, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ?
Le livre, c’est une passion qui s’est transformée en métier. J’ai toujours aimé lire et j’ai souhaité très jeune travailler dans le monde du livre. C’est comme cela que je suis devenue éditrice pour la jeunesse et c’est aussi tout naturellement que j’ai commencé à écrire. Et ce sont là mes deux métiers… tous deux en rapport avec le livre.
Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?
La majorité des bons et des mauvais côtés sont les mêmes, en fait, quand écrire est votre métier : il y a la liberté dans l’emploi du temps qui a un côté magique (mais qui complique parfois la vie quand on ne se décide pas à aller travailler ;), pas de supérieur pour nous asticoter (mais pas de supérieur non plus pour nous rappeler que les dates butoirs approchent à grands pas), le bonheur de faire ce que l’on aime (et le côté étrange de ne plus savoir quoi faire dans son temps libre, puisque ma passion est déjà mon travail !). Mais l’un dans l’autre, c’est toujours l’aspect positif qui gagne !
Le livre, c’est une passion qui s’est transformée en métier.
Laurence Erwin
Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?
J’écris chez moi, à mon bureau, et à tout moment de la journée (et parfois de la nuit !). Et depuis le premier confinement, qui a complètement chamboulé toute mon année, j’ai bien plus de temps qu’avant à consacrer l’écriture. Depuis avril, où je me suis remise sérieusement à l’écriture, j’essaye d’écrire tous les jours.
Dans votre livre, il y a très peu de détails sur les monuments et décors, j’ai fait des recherches de temps en temps pour bien visualiser, est-ce voulu?
Ahahah ! Vous avez découvert mon point faible 😉 Je ne suis pas une grande visuelle alors j’ai parfois du mal à intégrer des descriptions sans que cela ne plombe le récit. Mais je suis ravie que le livre vous ait donné envie d’aller faire des recherches sur le sujet ! Je crains de toute façon que des descriptions ne rendent pas justice à la beauté de certains lieux ! J’espère que mon livre est aussi une invitation au voyage.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
L’inspiration me vient de la vie de tous les jours, qui apporte de multiples expériences et anecdotes. Elles se font un plaisir de s’insinuer dans mon esprit tout en me suggérant que ça pourrait bien être sympa de les intégrer dans de prochains romans ! Garder toutes ces idées, cela me permet de nourrir mes histoires et de rendre plus crédibles les personnages et les situations qu’ils vivent.
L’inspiration me vient de la vie de tous les jours, qui apporte de multiples expériences et anecdotes
Laurence Erwin
Vos histoires sont-elles tirées de faits réels, d’anecdotes personnelles ?
Oui et non ! Dans chaque roman que j’écris, il y a forcément une part de moi. L’exemple de plus frappant, c’est bien Un été en Écosse puisque j’ai moi-même passé un été à Édimbourg, à l’université d’été et je me suis directement inspirée de mon expérience pour ce qui concerne les lieux, les événements, la façon dont l’héroïne peut vivre pendant ces deux mois. Mais toute la différence entre mon héroïne et moi, c’est que moi je voulais aller en Écosse et pas elle. Et c’est ce qui nourrit tout le conflit d’origine de l’histoire !
Improvisez-vous au fil de l’histoire ou connaissez-vous la fin avant d’écrire ?
Il y a un peu des deux. J’essaye de faire un plan avant de commencer l’écriture en réfléchissant aux moments clés de l’histoire, pour que le livre soit suffisamment rythmé et que je ne m’y perde pas moi-même ! Mais bien des choses sont improvisées et je me surprends parfois à donner plus de place à un personnage ou à une scène (ou à ajouter carrément toute une scène à laquelle je n’avais pas pensé avant !) en plein milieu de mon écriture. Et c’est souvent pour le mieux car, en écrivant, je rentre dans l’histoire et je me sens de plus en plus à l’aise et c’est quand les idées filent toutes seules que j’écris le mieux.
Avez-vous fait des études pour devenir écrivain ?
Il n’y a pas vraiment, en France, d’études précises pour devenir écrivain. Mais j’ai fait quelque chose qui s’en rapproche, en suivant des études littéraires en anglais, ce qui m’a permis d’exercer mon esprit critique. C’est un précieux atout, je pense, à la fois pour l’écriture et l’édition en général. Et pour apprendre ce qui pouvait me manquer, j’ai lu des livres sur l’écriture, la structure des récits et la façon de construire les personnages. Il y a beaucoup d’outils très utiles qui ne demandent qu’à être utilisés !
Pensez-vous qu’il y a une baisse de lecture au niveau de la jeunesse ?
Peut-être y a-t-il une baisse dans la quantité de livres lus par les enfants (ce serait difficile de penser le contraire alors qu’il y a une diversification monumentale des loisirs et activités proposés aux enfants !), mais je ne pense pas qu’il y ait une baisse dans l’envie de lire et c’est bien là le plus important. Lorsque je participe à des salons du livre, j’ai l’occasion de rencontrer de très nombreux enfants et leurs familles et on sent bien que l’amour du livre n’est jamais bien loin. Le tout, c’est que l’enfant ou l’adolescent trouve le livre qu’il a envie de lire. Parce que se forcer à lire, c’est ce qu’il y a de mieux pour nous dégoûter de la lecture, que l’on soit enfant ou adulte !
Le tout, c’est que l’enfant ou l’adolescent trouve le livre qu’il a envie de lire.
Laurence Erwin
